De retour en mer, l’équipe s’affaire à conduire une série de chalutages scientifiques pour voir ce qui se cache sous l’eau. Il n’y a pas de mystérieuses gouttes noires aujourd’hui et les captures sont petites : nous sommes sur un navire de recherche, pas un chalut commercial. Peu de cabillauds sont remontés à bord, avec de plus petits poissons et des débris. Le déjeuner des étudiants risque d’être frugal le lendemain !
Un climat changeant
L’équipage immerge ensuite, sur le côté du bateau, un instrument étrange qui apparaît plus adapté à une mission sur Mars qu’à un voyage dans les profondeurs de la mer. Au fur et à mesure qu’il coule, il relève plusieurs mesures, comme la salinité et la température de l’eau.
Avec ces données, les chercheurs peuvent voir d’où vient l’eau. Dans cette zone, elle vient en général de l’Atlantique. Le Gulf Stream s’écoulait vers l’ouest du Svalbard, mais le changement climatique l’a repoussé vers l’est, réchauffant ainsi les eaux atlantiques des fjords du Svalbard.
Et ces eaux plus chaudes amènent de nouveaux éléments presque invisibles dans ces eaux.
Dans les eaux de l’Arctique, comme ailleurs dans l’océan, le plancton est essentiel. N’importe quel changement a des conséquences très importantes sur les espèces qui s’en nourrissent, jusqu’au sommet de la chaîne alimentaire.
Les changements ne sont pas toujours positifs. Les zooplanctons (petits animaux qui dérivent près de la surface), qui se déplacent vers le nord avec les eaux chaudes, contiennent trois fois moins de lipides que leurs cousins du nord. Alors que les nourritures faibles en graisses sont peut-être bénéfiques pour les êtres humains, elles sont un vrai problème pour les oiseaux marins comme les fulmars qui tournent autour de notre bateau. Du plancton pauvre en lipides signifie que les oiseaux seront plus petits, et les oisillons auront une croissance tardive.
La composition du plancton est donc très importante pour Sunnanå. Pour lui, il reflète les changements qui ont lieu et dans quelle mesure les stocks de cabillaud seront en bonne santé.
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